La Pigeonnière travaille dans la rue, dans des friches, dans des bars paumés, dans le salon de ta grand-mère, dans des caves, des cimetières, des trams
La Pigeonnière s’interroge souvent sur l’expérience sensorielle du public, sur l’espace de représentation, sur le dispositif du spectacle, sur l’implication ou non de participant.e.s dans le processus de création.
Cela ne veut pas dire que la narration n’est pas importante, cela veut dire qu’elle subit l’influence de tous ces paramètres.
Par ailleurs, la Pigeonnière réfléchit beaucoup à la dramaturgie. Son ambition secrète est que l’on puisse résumer ses spectacles en une phrase et y réfléchir toute la nuit.
La Pigeonnière est un espace de collaborations. Avec des artistes, des techniciennes (plus souvent que des techniciens), le club d’ornithologie de Saint-André-les-prés, des lieux culturels, la chorale du quartier, des travailleurs sociaux, avec Christian, Béa, ou Charles qui n’auraient peut-être jamais pensé un jour avoir quelque chose à faire avec le théâtre.
La Pigeonnière est un lieu de frottement entre le réel et la fiction, de porosité des frontières entre public et interprètes.
La Pigeonnière aime le décalage, les surprises, la poésie, les choses qui apparaissent et disparaissent sans que l’on comprenne comment.
En pratique, cela revient à transporter des objets encombrants dans des lieux inaccessibles, à chercher des complices, à trouver des solutions pour faire flotter des musiciennes sur le canal, ou à obtenir les clefs de la grille du cimetière. La Pigeonnière joue, au sens enfantin du mot, et cherche à vous faire entrer dans son jeu.